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Combattre la malnutrition au Yémen par une surveillance efficace et des interventions guidées par les données
Les données du DHIS2 ont aidé l’OMS, l’UNICEF et le HISP à réduire la malnutrition aiguë sévère (MAS) au Yémen de 8 % en deux ans chez les enfants et à atteindre un taux de guérison de 95 % dans les populations vulnérables grâce à des programmes d’intervention nutritionnelle salvateurs.
La guerre civile au Yémen, qui dure depuis 2014, a eu des effets dévastateurs sur la sécurité et la santé de la population. L’une des conséquences les plus graves du conflit est la malnutrition aiguë, qui a atteint des niveaux alarmants. Selon les Nations unies, plus de 2 millions d’enfants de moins de 5 ans au Yémen souffrent de malnutrition aiguë, et plus de 400 000 d’entre eux de malnutrition aiguë sévère (MAS). La situation, qui était déjà difficile avant le début du conflit, a été exacerbée par le manque d’accès à la nourriture et aux soins médicaux, ainsi que par l’insuffisance de l’aide humanitaire.
Le groupe sectoriel de la santé dirigé par l’OMS, composé d’une coalition de partenaires comprenant les deux autorités sanitaires des factions belligérantes, l’UNICEF, les groupes HISP et d’autres, s’est réuni pour s’attaquer à ce problème urgent, travaillant au-delà des lignes de combat dans ce pays divisé sur une variété d’initiatives, y compris la mise-en-œvre du DHIS2 pour la gestion communautaire des programmes de nutrition aiguë. Bien que le conflit persiste, ces efforts ont déjà eu un impact positif sur la santé de la population du Yémen : la prévalence de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans a diminué, passant de 29 % en 2018 à 21,4 % en 2020. De même, le pays a atteint un taux de guérison de la maladie de SAM de 95 % et un taux de mortalité de 1 %, dépassant largement les objectifs nationaux respectifs de 75 % et 10 %.
"Le système (DHIS2) nous a aidés à améliorer la promptitude et la qualité des données. Il nous a également aidés à effectuer des calculs qui étaient très difficiles à réaliser avec la méthode manuelle."
S’attaquer à la malnutrition en période de conflit grâce à une coopération multipartite : L’initiative des groupes sectoriels de santé dirigée par l’OMS
Avant le début de la guerre civile, le Yémen était déjà confronté à d’importants défis dans son secteur de la santé, notamment l’absence d’un système d’information sanitaire national complet et une pénurie de professionnels de la santé. Le conflit a encore affaibli le système de santé, les établissements de santé ayant été détruits ou endommagés et de nombreux travailleurs de la santé ayant fui le pays. Le ministère de la santé publique et de la population (MOPHP) a été fragmenté en raison de la guerre civile, ce qui a donné lieu à deux systèmes administratifs de santé distincts pour les différentes régions du pays. Cette situation a rendu difficiles les efforts de suivi et de gestion des soins de santé, en particulier dans le cas de la malnutrition qui affecte les enfants au-delà des clivages politiques. En outre, le conflit a limité l’accès à certaines parties du pays, ce qui rend difficile pour les organisations humanitaires de fournir l’aide et l’assistance médicale dont les populations touchées ont tant besoin. Tous ces défis ont contribué à la crise sanitaire actuelle au Yémen, qui requiert une attention urgente et durable de la part de tous les acteurs concernés.
Le groupe sectoriel sur la nutrition, dirigé par l’UNICEF et coprésidé par le MOPHP au Yémen, est un sous-ensemble du groupe sectoriel sur la santé dirigé par l’OMS. En octobre 2020, il y avait 42 partenaires de mise en œuvre actifs du Pôle Nutrition, dont 17 organisations non gouvernementales (ONG) nationales, 20 ONG internationales, 4 agences des Nations unies (ONU) et une agence gouvernementale, le HISP India fournissant une assistance technique sur la mise en œuvre du DHIS2. Ce groupe a pris des mesures pour lutter contre la malnutrition aiguë sévère dans le pays. L’une des initiatives clés a été la mise en place d’un système de surveillance complet pour suivre les cas de malnutrition, y compris la MAS, au niveau communautaire. Le système utilise le Tracker DHIS2 pour collecter et analyser les données provenant des établissements de santé locaux, des agents de santé communautaires et d’autres sources. En complément, le groupe a mis en place des centres d’alimentation thérapeutique (TFC) et des centres de traitement des complications (CTC) pour répondre aux problèmes de santé liés aux complications dues à la malnutrition.
Amélioration de la qualité et de l’utilisation des données grâce à des systèmes de surveillance basés sur les cas utilisant Tracker
Avec une forte prévalence de cas de MAS au Yémen, les responsables de la santé ont reconnu la nécessité d’une approche plus efficace pour détecter et gérer ces cas. En conséquence, les ministères de la santé se sont associés à l’OMS et au HISP India pour mettre-en-œvre un système de surveillance basé sur les cas dans Tracker et ont développé des tableaux de bord pour Tracker les cas individuels de malnutrition à travers le pays. Des sites sentinelles de la nutrition (NSS), où le poids, la taille, l’âge et d’autres mesures des enfants sont utilisés pour établir et classer la malnutrition, ont été mis en place dans 300 établissements de santé à travers le Yémen. Les données collectées dans le cadre de l’enquête nationale sur la santé (NSS) de Tracker aident le groupe sectoriel Santé à suivre chaque enfant souffrant de malnutrition depuis son inscription dans un établissement de santé ou un centre d’alimentation jusqu’à sa sortie de l’hôpital. En décembre 2022, 90 850 personnes ont été dépistées par le SSN dans tout le pays, dont environ 20 % de nourrissons de moins de 6 mois. Sur ce nombre, 22 % souffraient d’émaciation et ont été orientés vers les programmes de nutrition appropriés, tandis que 46 % présentaient une insuffisance pondérale. Les données du système de surveillance alimentent les rapports mensuels de surveillance nutritionnelle, les tableaux de bord et les infographies publiés par l’OMS pour guider les plans d’intervention concertés.
Pour soutenir davantage le système de surveillance, le groupe sectoriel sur la nutrition a également dispensé une formation aux professionnels de la santé sur la gestion de la malnutrition, y compris le dépistage, le diagnostic et le traitement. Il s’agissait notamment d’une formation à l’utilisation du protocole de l’Organisation mondiale de la santé pour la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère, qui met l’accent sur l’utilisation d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi pour le traitement des enfants souffrant de malnutrition. Grâce à ces initiatives, le personnel de santé yéménite a pu identifier et traiter un grand nombre de cas de malnutrition aiguë sévère, apportant ainsi un soutien indispensable aux populations les plus vulnérables du pays. Toutefois, le conflit en cours et son impact sur le système de santé continuent de poser des défis importants à ces efforts.
Centres d’alimentation thérapeutique : Une initiative d’intervention nutritionnelle pour améliorer la santé des enfants
Une autre mesure adoptée pour atténuer les effets de la malnutrition au Yémen est la création de centres d’alimentation thérapeutique (CAT) dans 154 établissements de santé du pays, mis-en-œvre dans le cadre du programme de gestion communautaire de la malnutrition aiguë (CMAM). En général, les TFC fournissent des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (RUTF), qui sont des pâtes à haute teneur énergétique et nutritive composées d’arachides, de lait en poudre, d’huile végétale, de sucre, de vitamines et de minéraux. Les RUTF sont conçus pour fournir un régime alimentaire complet et équilibré aux enfants qui sont trop faibles pour manger des aliments ordinaires ou qui ont des difficultés à les digérer.
Outre les RUTF, les TFC peuvent également fournir d’autres types d’aliments thérapeutiques, tels que des aliments complémentaires prêts à l’emploi, des aliments mélangés enrichis et des poudres de micronutriments, en fonction des besoins nutritionnels spécifiques de l’enfant. Les TFC fournissent également des soins médicaux, y compris le traitement des infections et autres complications sanitaires pouvant résulter de la malnutrition. Ces centres sont soutenus par l’UNICEF, l’OMS et d’autres organisations non gouvernementales. Ils ont permis de sauver la vie de milliers d’enfants au Yémen en leur apportant les soins nécessaires à leur rétablissement. Tout au long de l’année 2021, les TFC ont fourni des services nutritionnels intégrés à plus de 415 000 enfants âgés de 6 à 59 mois, et plus de 178 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont été admis pour traitement.
Les données de tous les TFC sont collectées à l’aide de Tracker et mises à disposition dans des tableaux de bord paramétrés accessibles par les équipes de gestion des programmes. Le tableau de bord indique le nombre d’enfants souffrant de malnutrition qui ont été guéris grâce à l’intervention de la TFC, ainsi que le nombre d’enfants qui ont manqué à leurs obligations ou qui sont décédés pendant la durée de l’intervention. Ceux-ci sont mesurés dans les différentes régions du pays par rapport à des objectifs nationaux établis, fournissant ainsi des lignes directrices fondées sur des données nécessaires à la gestion des programmes. Par exemple, les données générées par Tracker dans tous les établissements à travers le Yémen en 2022 montrent que le Pôle Santé a constamment dépassé son objectif de veiller à ce qu’au moins 75 % de toutes les personnes souffrant de malnutrition qui ont été enrôlées dans les TFC soient guéries. Le rapport mensuel indique également des succès dans d’autres domaines tels qu’un taux de défaillance moyen de 3,5 %, par rapport à l’objectif maximum de 15 %.
L’utillisation du DHIS2 facilite également l’utilisation des données infranationales en désagrégeant la performance du programme TFC aux niveaux inférieurs du système de santé. Cela permet de coordonner les interventions ciblées, le cas échéant, et sert également à l’examen par les pairs des équipes de mise-en-œvre de la TFC dans les unités infranationales, renforçant ainsi la performance globale.
Bien que la malnutrition aiguë sévère reste un problème important au Yémen, des améliorations ont été constatées grâce aux travaux du groupe sectoriel sur la nutrition. Selon un rapport conjoint de l’UNICEF et de l’OMS, la prévalence de la dénutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans a diminué, passant de 29 % en 2018 à 21,4 % en 2020. De même, ces efforts ont permis d’obtenir des taux de guérison et de décès de SAM de 95 % et 1 % respectivement, dépassant largement les objectifs nationaux d’un taux de guérison de 75 % et d’un taux de décès de 10 %. Cette amélioration est attribuée à une combinaison de facteurs, notamment l’augmentation de l’aide humanitaire, la mise en place d’une gestion communautaire des programmes de malnutrition aiguë à l’aide du DHIS2, et l’expansion des services de santé. Le DHIS2 a permis d’améliorer les délais de transmission des données par les établissements de santé, d’accroître considérablement la qualité des données et de simplifier les calculs et les analyses statistiques. Il permet également aux équipes du programme de réagir rapidement en envoyant des alertes et des notifications lorsque les cas signalés dépassent les seuils fixés.
L’initiative du groupe sectoriel de la nutrition au Yémen est un exemple positif de coopération politique à des fins humaines, même au milieu d’un conflit armé, et le soutien technique et programmatique fourni par le HISP Inde pour la mise-en-œvre des systèmes DHIS2 a contribué au succès de la lutte contre la malnutrition aiguë sévère au Yémen.
Pour en savoir plus sur ce projet, regardez la présentation vidéo de l’équipe de l’OMS lors de la conférence HISP Asia Hub 2022 :