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Améliorer le système de gestion d’information sanitaire avec DHIS2 au Tchad
Le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention (MSPP) est en charge d’améliorer la gouvernance du système d’information sanitaire à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, pour une meilleure saisie et transmission de données afin de permettre des prises de décision factuelles.
Le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention (MSPP) du Tchad à travers la Direction des Statistiques et du Système d’Information Sanitaire (DSSIS) a pour mission d’améliorer la collecte des données sanitaires. Après des années d’utilisation de Gesis, un logiciel de gestion de système d’information sanitaire, le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention décide de pallier les insuffisances observées au niveau de la complétude ainsi que de la promptitude des données et opte pour le DHIS2.
Les limites d’une collecte de données hybride
Avant DHIS2, la saisie et collecte de données au Tchad reposait sur un système hybride. Elle est effectuée au niveau des formations sanitaires sur format papier. En fin de mois, ces formulaires papier sont ensuite collectés, puis acheminés aux districts. Les districts compilent les rapports des formations sanitaires puis les transmettent aux Délégations Provinciales de la Santé qui elles procèdent à la consolidation à l’aide de canevas de rapports harmonisés et acheminent ces données soit sur des supports de stockage externes, soit en format papier ou oralement par téléphone au Ministère de la Santé Publique et de la Prévention. En fin d’année, la Direction des Statistiques au sein du Ministère procède à la compilation des rapports de toutes les provinces, au calcul des différents indicateurs et à la consolidation de la base de données nationale.
Ce procédé de collecte pose donc des problèmes de sécurité, de transport et de complétude, rendant l’analyse statistique fastidieuse et limitant l’accès aux données en temps réel. De ce constat, est né le besoin d’un système robuste, performant, permettant la transmission des données de manière plus sécurisée, moins chronophage et facilitant la saisie simultanée de données agrégées dans une même formation sanitaire.
Améliorer la production et la transmission de données au niveau national à travers des outils de collecte hamonisés
En 2019-2020, au sein du Ministère de la Santé, une équipe nationale DHIS2 composée de gestionnaires de données, des programmes, des directions techniques ainsi que d’informaticiens est chargée de l’implémentation de DHIS2 comme système de gestion de l’information sanitaire afin de faciliter la collecte et l’analyse des données entre les différents acteurs de la pyramide sanitaire.
Cette implémentation se déploie en deux phases d’exécution couvrant les besoins en matière de révision des outils de collecte à travers des canevas de rapports et des registres de collecte de données standardisés, de technologie, d’infrastructures et de renforcement de capacité par le biais de formations à destination des responsables des établissements sur l’utilisation de ces nouveaux outils révisés.
En juin 2021, le Programme d’Appui au District Sanitaire (PADS) qui en charge de l’appui aux districts pour les questions relatives au Système d’Information Sanitaire, en collaboration avec l’équipe DHIS2 du Ministère de la Santé Publique et de la Prévention lancent un projet pilote dans les provinces du Moyen-Chari et du Batha. Ce pilote est axé sur la saisie manuelle des données dans le DHIS2 grâce à l’application de saisie de données de DHIS2 , le visualiseur de données, la fonctionnalité rapport et les tableaux croisés dynamiques. Suite aux résultats encourageants de ce pilote, le Ministère s’est rapproché de HISP Rwanda qui appuiera les autorités centrales pour la mise à l’échelle de ce projet pilote ainsi que, plus globalement, pour la production de données au niveau national. Parallèlement, les données saisies dans le Gesis depuis janvier 2021 seront également importées dans DHIS2.
En novembre 2022, le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention constate une nette amélioration de la complétude et de la disponibilité des données, ce qui encourage les autorités à officiellement lancer DHIS2 dans tout le pays.
Au terme de cette première année, 96,4% des districts du Tchad saisissent leurs données directement dans le DHIS2. De plus, grâce au DHIS2, il devient plus simple pour le niveau central d’identifier les causes des problèmes liés au reportage des données.
Cependant, la promptitude reste à améliorer du fait notamment de la connectivité internet instable dans certaines régions du nord du pays. Le Ministère prévoit donc l’achat de 1798 tablettes afin de permettre la saisie des données hors ligne grâce à l’application Android Capture de DHIS2. L’application fonctionne à la fois en mode en ligne et hors ligne, ce qui signifie que les données et les métadonnées sont automatiquement synchronisées dès qu’un accès internet est disponible.
Prochaines étapes
Dans le cadre de la politique de décentralisation de l’utilisation et de l’analyse des données vers les formations sanitaires, le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention prévoit la formation des agents de saisie des districts et des provinces sur l’analyse de données à travers les fonctionnalités de DHIS2 que sont le module de qualité de données, la gestion des tableaux de bord et l’utilisation de l’application Maps.
D’autres programmes du système d’information sanitaire tels que le TB, VIH et Paludisme envisagent l’utilisation de DHIS2 Tracker pour la saisie des données individuelles de leurs patients. Le suivi à long terme des utilisateurs est également à planifier, de même que l’intégration d’autres programmes comme la surveillance de routine, les maladies évitables par les vaccins ainsi que plus globalement tous les programmes parallèles pour permettre une vision statistique globale.