Recherche sur les systèmes d'information et DHIS2

Le DHIS2 est le fruit d’un projet longitudinal de recherche-action participative de 20 ans qui trouve son origine dans la tradition scandinave de démocratie sur le lieu de travail et dans l’activisme anti-apartheid sud-africain. La recherche-action implique des activités de collaboration entre les utilisateurs et les chercheurs, d’une part, et les développeurs et autres acteurs concernés, d’autre part, afin de permettre la conception, le développement, le renforcement des capacités et l’essai des systèmes, entre autres, en liant la recherche à la pratique dans le but de générer de nouvelles connaissances scientifiques ainsi que des connaissances pratiques pertinentes liées à la conception, au développement et à l’utilisation des systèmes.

La recherche-action participative informe les équipes de renforcement des capacités de l’UiO du HISP et de la plateforme logicielle et a donc un impact direct sur le développement et les améliorations du DHIS2. Les nouvelles fonctionnalités sont testées dans des applications à petite échelle sur le terrain avant d’être étendues et, en cas de succès, absorbées, mises en œuvre et partagées dans la plateforme mondiale générique. Parallèlement, ces expériences importantes de mise-en-œvre sont documentées dans la littérature académique et partagées lors d’événements destinés aux praticiens, tels que les Académies DHIS2.

À l’UiO, les activités de DHIS2 constituent un « laboratoire vivant » où la recherche, l’innovation et le développement de logiciels sont intégralement alignés. La collaboration entre et au sein du réseau HISP élargi, l’exploration de nouveaux cas d’utilisation (par exemple la surveillance des maladies ou les applications dans le secteur de l’éducation) et l’expérimentation de nouvelles fonctionnalités et technologies (par exemple le cloud et les smartphones) sont les moteurs de l’évolution et de la diffusion continues du DHIS2.

En 2000, l’UIO a lancé un programme de master intégré à l’université Eduardo Mondlane (UEM) au Mozambique, qui s’est depuis étendu à d’autres pays par l’intermédiaire du réseau HISP. Ce programme permet d’intégrer les disciplines de l’informatique et de la santé publique et repose sur les principes pédagogiques et de développement suivants :

• Faire participer les étudiants au développement pratique local afin de garantir la pertinence locale de l’enseignement et de la recherche et de contribuer au développement des systèmes locaux.
• Établir une collaboration synergique entre les disciplines universitaires de l’informatique et de la santé publique pour s’assurer que les étudiants en informatique apprennent à connaître le domaine de la santé et la manière dont les technologies de l’information pourraient y être appliquées, et vice versa.
• Établir une collaboration avec le ministère de la santé, tant pour l’enseignement que pour la recherche appliquée ; le personnel du ministère de la santé participe à l’enseignement, le personnel du ministère de la santé est également inscrit en tant qu’étudiant, et les projets de recherche des étudiants sont conçus de manière à soutenir le ministère de la santé en développant des systèmes d’information sanitaire dans des provinces pilotes contribuant à la stratégie nationale plus large.

Pour contribuer à la gestion et à la durabilité de ce programme de master, un programme de doctorat correspondant a également été mis en place au Mozambique. Six membres du personnel de l’université UEM ont été inscrits en tant que doctorants à l’université d’Oslo en mode « sandwich », ce qui signifie qu’ils ont mené leurs recherches au Mozambique tout en aidant à superviser les étudiants en master, en suivant des cours et en participant à des séminaires liés au doctorat à Oslo.

Depuis ses débuts au Mozambique, l’UiO a collaboré avec des universités nationales pour mettre en place des programmes de master en Afrique du Sud, au Malawi, en Tanzanie, en Éthiopie, au Sri Lanka et au Bangladesh. Grâce au financement et aux bourses du gouvernement norvégien – complétés dans certains cas par un financement national – plus de 500 étudiants ont obtenu un master, et plus de 60 d’entre eux se sont inscrits à des programmes de doctorat à l’UiO. Plusieurs de ces anciens étudiants dirigent aujourd’hui des groupes HISP au sein de notre réseau mondial HISP.

Les étudiants en recherche et en master ont également contribué activement à l’enseignement des programmes de master et des cours de formation continue dans différents pays. Comme les étudiants viennent de pays où de telles initiatives de réforme du système d’information sanitaire sont en cours, ce modèle a contribué au développement de capacités durables au niveau institutionnel au sein des ministères de la santé de ces pays et des facultés de santé publique et d’informatique de leurs universités nationales. Ces personnes deviennent des responsables locaux dans la mise en œuvre de DHIS2 et des leaders d’organisations locales et régionales dans le Sud, qui soutiennent et renforcent la mise-en-œvre et le développement de DHIS2.

Si vous souhaitez collaborer avec les chercheurs de l’HISP, vous pouvez contacter le chef du groupe de recherche de l’HISP UiO, Petter Nielsen, par courrier électronique.

Vous pouvez également participer à la discussion sur la recherche liée à DHIS2 sur la Communauté de Pratique DHIS2 et en savoir plus sur le Centre HISP de l’université d’Oslo sur le site web de l’UiO.